Nous avons mis au cœur de notre programme la refonte de nos institutions pour sortir de la Vème République et aller vers la première démocratie durable. Cette démarche s’appuie sur une assemblée constituante tirée au sort. Les choix établis par cette assemblée seront librement élaborés. Son indépendance devra être totale et personne ne peut préjuger de ce qu’elle décidera. La candidate que je suis ne peut en aucun cas promettre telle ou telle modification ou orientation.
Cependant, à titre personnel, je soutiendrai deux orientations majeures, qui à mes yeux sont déterminantes pour permettre le plein exercice démocratique des citoyen.ne.s : le référendum d’initiative citoyenne (RIC) la reconnaissance du vote blanc.
Les élu.e.s élaborent et votent les lois mais les électeurs/rices restent exclu.e.s du processus. Lorsqu’elle et ilss sont consulté.e.s, leur avis ne compte que s’il est conforme à ce qu’on attend d’elles et d’eux. Quant au référendum, il est toujours contrôlé par le pouvoir qui élabore des questions fermées sans lesquelles il contraint les citoyen.ne.s à une réponse binaire (oui ou non). Cela génère la défiance des Français envers la classe politique, qui bat aujourd’hui tous les records. Il devient donc urgent d’équilibrer le système en instituant dans notre pays le référendum d’initiative citoyenne. Ce système a déjà fait ses preuves.
Les Italien.ne.s utilisent le référendum abrogatif d’initiative populairedepuis 1970. 500 000 signatures sont nécessaires et un quorum est exigé : 50% des citoyens plus une voix doivent participer au vote. Cet outil a permis aux Italien.ne.s de choisir le maintien de la loi sur le divorce en 1974, le maintien de la loi sur l’avortement en 1981 et plus récemment le refus du retour au nucléaire, le refus de la privatisation de la gestion de l’eau et le refus de l’immunité judiciaire du président Berlusconi en 2011. Avec un tel outil, les citoyen·ne·s ne sont plus cantoné·e·s au rôle d’électeur, ils sont responsabilisé·e·s et les décisions prises sont forcément populaires.
Quant à la reconnaissance du vote blanc, elle semble de plus en plus nécessaire en des temps d’abstention massive. Il en va de la survie de notre démocratie. Pour l’instant, les votes blancs, s’ils sont comptés, ne sont pas comptabilisés dans les bulletins exprimés. Un vote blanc n’a donc pas plus d’impact qu’une abstention. Ce qui revient à dire que les citoyen.ne.s ne peuvent exprimer leur désaccord avec les candidat.e.s que par l’abstention, les extrêmes ou la violence.
Pourtant le vote blanc n’est ni une abstention, ni un vote nul. Il permet aux électeurs d’adresser un message à leurs élus. Les motivations de beaucoup d’électeurs « blancs » ne sont pourtant ni le désintérêt, ni le manque d’information mais avant tout le simple refus des candidats en présence. Aussi, si lors d’une élection, la majorité des électeurs choisit de voter blanc, il ne reste qu’à invalider le suffrage et réorganiser des élections avec des offres différentes et renouvelées pour obtenir une réelle adhésion citoyenne.