La Vème République est centrée autour d’un président seul, que rien n’incite au dialogue. Plus encore, il nomme des hauts fonctionnaires d’une façon presque unique au monde, et cela suscite la création de « phénomènes de cour », donnant un aspect monarchique de notre système.
Le pouvoir est incarné par quelqu’un qui est peu en relation directe avec les parlementaires, et n’a donc pas à chercher à trouver un intérêt général, une voie commune pour gouverner au nom de tous et au contraire rester perché sur des positions du haut de son Elysée.
A l’instar de la plupart des pays européens, nous proposons de passer à un système parlementaire permettant une démocratie directe, en prise avec les réalités de nos citoyens.
Voir aussi notre article “Choisir la démocratie”
Une constitution écrite par le peuple
Nous proposons que cette nouvelle constitution soit écrite par et pour les habitants. Pour que chaque citoyen puisse avoir le temps de s’y impliquer, pour que ceux qu’on n’entend jamais puissent s’approprier le processus, il nous semble indispensable de se donner le temps et les moyens d’une réelle appropriation du processus.
Pour cela, nous proposons un programme de deux ans autour de cette réforme :
- Formation de « citoyens constituants » sur la base du tirage au sort et du volontariat, ou issus des conseils citoyens ou forum sociaux existants pour comprendre le système juridique et législatif actuel. Formation également à l’animation de groupes et à la facilitation de la parole (sociocratie)
- Organisation par ces citoyens (indemnisés) d’assemblées locales ouvertes ou conventions de citoyens sur une année avec des rendez-vous thématiques pour écrire les propositions de la population pour la constitution.
- Invitation d’experts et de témoins pour échanger et débattre avec les citoyens et travailler sur les formes juridiques et institutionnelles
- Mise en commun de toutes les contributions et écriture collective de la constitution par l’assemblée constituante ou la 4ème chambre
- Validation du texte par référendum et soumission à l’Assemblée Nationale
L’ensemble de ce procédé se doit d’être transparent et partagé en temps réel à travers différents médias.
Je m’engage ainsi à démissionner au bout de deux ans pour laisser place à une nouvelle organisation de notre République transparente, une démocratie réelle, directe, conviviale.
Gouverner pendant deux ans
Pendant ces deux ans, nous aurons donc à mener une politique générale à travers un gouvernement de transition. Le nombre de ministre, leur nom et leur mission devront être précisés au cours de la campagne et présentés avant le premier tour. Nous voulons être transparents et ne pas laisser la place à des négociations secrètes et partisanes sur la composition d’un gouvernement. N’hésitez pas à nous partager vos idées sur sa composition ! charlotte@candidat.laprimaire.org
Nous demanderons à chacun des ministres de lancer des Etats-Généraux à la fois de son administration et au sein des assemblées locales citoyennes sur sa politique.
Objectifs :
- mettre en place les réformes et propositions nécessaire à la transition sociale et écologique
- construire cette nouvelle administration avec ses premiers concernés
- simplifier l’administration
- accompagner le changement
- construire le guichet unique adapté aux usagers
Au sein des administrations :
- Inviter les fonctionnaires de chaque ministère et administration à participer à la réforme de son institution. Nous considérons que la plupart des fonctionnaires ont le service public à coeur, et qu’ils souffrent d’une organisation qui manque d’agilité et de valorisation des expertises individuelles. Les talents sont là, la connaissance des problèmes également, la première étape est d’inviter ces acteurs à faire des propositions, en faisant émerger au sein des administration des responsables de la transition. Ils bénéficieront d’une formation à l’animation avec les « citoyens constituants ». Ils auront aussi pour mission de s’immerger dans la réalité du terrain de façon régulière, pour vivre les dysfonctionnement et valoriser les initiatives probantes.
- Nommer des responsables du bonheur au travail. La qualité de vie au travail doit être une priorité nationale. Ils sont essentiels pour permettre un changement radical de l’administration qui soit accepté et compris par ses acteurs.
- Des responsables du numérique seront chargés de passer l’administration vers une république connecté sécurisée et facilitée, centrée sur l’usager.
- Inviter les différents interlocuteurs de ces ministères (citoyens, et aussi collectivités, associations, dirigeants de PME, artisans, intermittents, libéraux etc.) à dialoguer dans un cadre ouvert avec les responsables de la transition pour construire ensemble des réponses aux problèmes spécifiques.