Le diagnostic sur les maladies qui frappent nos sociétés est très largement partagé.
Une crise démocratique qui désespère les citoyens de se faire entendre par une classe politique déconnectée de la réalité, qui a confisqué toutes les manettes du pouvoir et se les répartit à chaque élection dans un entre-soi mortifère et une surdité obstinée ;
une crise économique qui voit dégringoler chaque jour davantage de Français dans le chômage, la précarité, la pauvreté, la misère et dont l’avenir se résume à la peur du pire pour eux et pour leurs enfants ;
une crise écologique sans précédent qui fait passer tous les indicateurs au rouge de plus en plus vite en termes de réchauffement climatique, de surexploitation des ressources, de disparition de la biodiversité avec la cohorte de drames humains qui en découlent : catastrophes naturelles, migrations massives, pénuries…
Les politiques professionnels se montrent incapables de contenir la crise économique qui frappe la population. Les politiques professionnels n’ont aucun intérêt à une démocratie réelle car elle mettrait en péril leurs privilèges. Les politiques professionnels ne peuvent prendre les mesures vitales qui s’imposent en matière d’environnement car elles impliquent de rompre avec le modèle qui les maintient en place.
Devant un tel désastre annoncé, nous voulons réagir, agir et redonner l’espoir qu’un monde durable, serein et juste est possible.
Votons pour…
Les élections qui s’annoncent en France doivent nous donner l’occasion d’imaginer un nouveau projet de société. Quel avenir voulons-nous construire ? Quel modèle social, économique, démocratique, écologique pourrait amener chacun d’entre nous vers demain, apaisé, sécurisé, solidaire et acteur de plein droit dans la collectivité dans laquelle nous vivons ?
Nous ne vivrons bien qu’à condition d’exercer pleinement nos droits de citoyens.
Pour cela, notre démocratie doit se réformer d’abord à travers nos élus. Nous exigeons que le cumul des mandats leur soit interdit. Qu’ils ne puissent exercer dans une même fonction que deux mandats successifs, qu’ils soient déclarés inéligibles en cas de délit lié à leur fonction et qu’ils soient révocables par les citoyens en cas de manquement grave. Nous devons protéger les lanceurs d’alerte. Nous nous engageons également à tout mettre en oeuvre pour permettre à tous les citoyens qui le souhaitent d’exercer un mandat électif afin de déprofessionnaliser la vie politique. Pour cela nous devons mettre en place un véritable statut de l’élu. Nous voulons aussi que le vote blanc soit pris en compte. Nous mettrons en place une dose de proportionnelle. Nous donnerons le droit de vote aux étrangers en situation régulière aux élections locales.
Enfin pour qu’une réforme démocratique profonde soit possible, il est indispensable de lancer une révision de la Constitution pour aller vers la VIème république.
Nous ne vivrons bien que si nous acceptons de reconnaître l’urgence écologique et que nous adoptons les mesures de transition qui s’imposent.
Nous ne vivrons bien que si nous reprenons la main sur notre alimentation. En matière d’agriculture, l’État doit encourager et favoriser les conversions à l’agriculture biologique, promouvoir un élevage vertueux en termes de traitement des animaux et encourager la réduction de la part des produits carnés dans notre alimentation. Pour cela, nous devons aider les agriculteurs à restructurer leurs dettes, faciliter aux nouveaux paysans l’accès à la terre, encourager la recherche dans le domaine de l’agriculture bio intensive. Pour nourrir la France et assurer notre indépendance alimentaire, le nombre de ces nouveaux paysans, formés aux dernières découvertes agronomiques, doit s’accroître massivement. Nous pouvons créer environ 800 000 emplois durables.
Nous ne vivrons bien que si nous garantissons notre avenir énergétique en passant aux énergies renouvelables le plus vite possible. Nous démantèlerons le parc nucléaire dès que les renouvelables auront pris le relais et le permettront.
Nous devons rechercher avant tout l’efficacité énergétique pour les énergies que nous continuerons de consommer. Cette politique passe d’abord par un plan ambitieux de rénovation thermique des bâtiments privés et publics pour laquelle nous devons ouvrir un vaste dispositif de formation aux nouveaux métiers concernés. Ainsi les études montrent que nous pouvons créer environ 300 000 emplois.
Nous ne vivrons bien qu’en rendant les villes humaines et conviviales.
Nous devons repenser la ville en termes de transports pour favoriser les systèmes collectifs et les transports individuels propres et repenser les infrastructures des territoires pour faciliter la circulation des biens et des personnes. Nous favoriserons le télétravail pour diminuer les déplacements. Dans tous les cas, les circuits courts résultant de l’agriculture de proximité, l’économie sociale et solidaire permettront de réduire notre consommation énergétique.
Nous devons en effet chercher par tous les moyens à renouer avec une forme de sobriété énergétique car les énergies renouvelables ne nous donneront jamais les moyens de vivre en surconsommant comme aujourd’hui.
Dans l’industrie, nous devons encourager l’économie circulaire, autrement dit identifier toutes situations dans lesquelles les déchets d’une activité économique peut devenir la matière première d’une autre par toutes les formes possibles de réutilisation et de recyclages. Notre objectif est bien d’optimiser l’utilisation des ressources depuis l’extraction en passant par la production jusqu’aux déchets.
Une véritable politique du logement doit être mise en place. Afin de lutter contre la pénurie de logements et le mal-logement en France, nous préconisons de mobiliser les 39 milliards du fonds de réserve des retraites actuellement investis sur les marchés financiers. Ils devront financer la construction de logements.
Nous ne vivrons bien qu’en refondant notre système économique et social pour combattre enfin le chômage de masse, la précarité et l’exclusion.
Nous souhaitons généraliser, de manière souple, le partage du temps de travail comme l’appliquent déjà 400 entreprises de toutes tailles aujourd’hui en France.
Nous voulons expérimenter le revenu citoyen universel pour éradiquer la misère et donner de la liberté à chacun. Cette réforme est colossale : elle exigera études, tests, bilans d’étape, concertation, puis généralisation à l’ensemble de la population française.
Il est indispensable de simplifier notre modèle de protection sociale pour le rendre pérenne. Notre code du travail mérite également d’être simplifié et sécurisé.
Nous ne vivrons bien que si l’impôt sur le revenu devient réellement progressif grâce à une vaste réforme fiscale.
Nous souhaitons instaurer le prélèvement de l’impôt à la source. L’impôt sur la fortune doit être également progressif, tout comme celui sur les bénéfices. Il nous semble indispensable de porter une volonté sans faille pour harmoniser la fiscalité européenne.
Pour avoir les moyens de nos ambitions, nous devons nous employer à éradiquer l‘évasion et la fraude fiscale.
Nous ne vivrons bien que si nous parvenons à mettre la finance au service de l’économie réelle.
Nous proposons donc de séparer les activités de banque d’affaires et banques de dépôt. Nous plaidons également pour que les banques ne puissent plus spéculer sur les marchés financiers avec la garantie de l’Etat en cas de crash comme c’est actuellement le cas.
Nous instaurerons la taxe sur les transactions financières.
Nous encouragerons la création de monnaies locales complémentaires qui entraîneront les consommateurs vers des produits issus de circuits courts.
Nous souhaitons protéger les PME. Par exemple, nous souhaitons faciliter leur accès aux appels d’offres publics. Par ailleurs, nous mettrons en place un système de sécurisation du paiement de leurs factures. La Caisse de dépôts et Consignations pourrait, sur la base de factures émises et validées, les payer au bout de 60 jours si leur client ne l’a pas encore fait pour éviter de les mettre en danger. A charge ensuite à la Caisse des Dépôts de se retourner vers le mauvais payeur.
Nous ne vivrons bien que dans une société qui prend soin de ses enfants.
En matière d’éducation, nous pensons que l’école doit transmettre à nos enfants, non seulement les enseignements fondamentaux mais aussi les outils pour devenir des adultes responsables, autonomes, qui sauront s’adapter à un monde en mouvement. Le monde de demain, tel que nous le voulons, exigera de tous le sens de la coopération, de la collaboration plutôt que la compétition de tous contre tous. Cette approche doit être au cœur de la formation de nos enfants.
Nous devons en finir de la sélection par l’échec.
Dans les quartiers en difficultés, les effectifs dans les classes doivent être réduits. Nous proposons la gratuité des activités périscolaires.
Enfin, il est indispensable de réformer la formation initiale des enseignants ainsi que leur formation continue.
Nous ne vivrons bien que dans une société humaniste et solidaire.
Nous devons lutter contre toutes les inégalités pour des raisons économiques, sociales, sanitaires, sécuritaires et morales.
Nous défendrons dans tous les domaines l’égalité femmes/hommes.
Nous voulons démocratiser et décentraliser réellement la culture pour permettre à tous les citoyens de s’impliquer.
Il est indispensable de lutter sans relâche contre toutes les formes de discriminations, de combattre le désespoir social, de recréer du lien et des solidarités. Il est urgent de prendre soin des banlieues, des zones périurbaines, des lieux de rélégations, des endroits négligés, abandonnés à leurs difficultés.
Nous ne vivrons bien que dans une Europe démocratique.
La France doit jouer un vrai rôle politique pour réformer l’Europe afin de la transformer en une Europe des citoyens, sociale, solidaire au delà du marché unique. Nous souhaitons proposer la mise ne place d’une assemblée européenne de citoyens. Et nous pousserons à la réalisation d’une Europe sociale.
Nous voulons engager de grands projets européens dont un plan climatique à l’échelle de l’Europe.
Nous devrons repenser la sécurité de l’Union européenne par des mesures renforcées d’harmonisation et de coopération.
Nous ne vivrons bien que dans un monde pacifié.
La France doit être un acteur majeur au service de la paix dans le monde. Notre pays doit mettre en œuvre une vraie diplomatie au-delà d’un dispositif à courte vue qui pour l’instant cherche essentiellement à préserver nos intérêts économiques. Nous prônons une réforme de l’ONU.
Nous tenons à mettre en place une véritable politique d’accueil des réfugiés.